COMPTINES CONTRE L’ENFER

Donne-moi le vin de la vie

Donne-moi l’absinthe de la mort

Je suis tellement plus créatif

Quand j’écoute cette musique

Mon esprit s’ouvre, je suis décadent et addict

Elle est la voix du comique

Elle est la voix du tragique

De la joie et de la peine

La voix de ma sensibilité

D’un coeur d’où émerge la haine

Quand l’amour n’est pas partagé

Comme dans la pire adversité

Te fait ressentir ton pouvoir

Et ta plus grande précarité.

Les gens veulent éviter la peine

Mais être entouré de méchants

A-t-il déjà sauvé quelqu’un ?

Ils appellent la vie « une chienne »

Et laissent parler les médisants

Pour écraser leurs chagrins.

Ton entourage forme tes ailes

Tu peux reconnaître ta direction

Si tu voles au-dessus des nations

Si tu t’écrases contre un rocher

Si elles te mènent vers des addictions

Ou vers un nouveau havre de liberté.

Parce qu’être seul au sommet

Comme dans la pire adversité

Te fait ressentir ton pouvoir

Et ta plus grande précarité.

Si ma jeunesse pouvait savoir

Si mon amour savait pouvoir…

Mais je suis un être solitaire

J’écris des comptines contre l’enfer.

Je suis faible et solitaire

Elle est belle et entourée

Que dirai-je sur toi, que dirai-je sur nous ?

L’union de la lumière et de l’éphémère en nous.

Nous sommes des montagnes russes et le cycle des marées

Nous sommes des châteaux dorés engloutis dans un marais

Le long fleuve tranquille devenu mer agitée

La belle étoile filante qui un jour disparaît.

Et pourtant, une force en nous ne mourra jamais

Appelle-la « Amour », appelle-la « Éternité ».

Parce qu’être seul au sommet

Comme dans la pire adversité

Te fait ressentir ton pouvoir

Et ta plus grande précarité.

Si ma jeunesse pouvait savoir

Si mon amour savait pouvoir…

Mais je suis un être solitaire

J’écris des comptines contre l’enfer.

Solit’Èr

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