LAISSE TON COEUR ÉCLATER

Photo de Andrew Wilus sur Pexels.com

Toujours la même douleur, chaque journée

Désert est le chemin de la foi

Au rythme auquel mon coeur se fait clouer

Comme un vulgaire morceau de bois

Personne ne l’empêchera d’éclater

Ils applaudiront tous, car ils aiment ça.

Une fois le sang jailli et le corps tombé

Ils se partageront tout ce qui restera.

Spirituels fanatiques de la souffrance

Apôtres et disciples de la non-existence.

Pour eux, il est un crime d’être soi-même

Car cette énergie en toi ne t’appartient pas.

Ils caressent avec une lame l’esclavage d’un système

Et prendront bien soin que tu ne t’en échappes pas.

Bienvenue chez les amis de la contrainte

Pour eux, tout acte doit être sacrifice

Ils te présentent cette coupe pleine d’absinthe

Et ils te disent que c’est la vie du Fils.

As-tu le droit de te révolter

Contre la fatalité ?

Contre la stupidité ?

As-tu le droit d’exister ?

Connais-tu ton identité ?

Être soi-même est vérité

Alors si toi, tu t’es renié(e)

Laisse juste ton coeur éclater !

Toujours la même souffrance, chaque journée

J’aime cette jeune femme, mon amour est une croix

Et demain, mon corps sera une plaie.

Je suis un kamikaze de ma foi

Idéaliste jusqu’à en crever

L’amour d’abord, ensuite la loi

L’amour du couple a trépassé.

Et depuis si longtemps déjà

Mes poumons respirent la fumée

Mes pieds marchent dans le cimetière

Tous les cadavres ont éclaté

Je me promène six pieds sous terre

Avec les apôtres de l’abandon

Avec les disciples de la soumission

Qui veulent incarner quelqu’un d’autre

Psychose des aspirations les plus hautes !

As-tu le droit de te révolter ?

Contre la fatalité ?

Contre la stupidité ?

As-tu le droit d’exister ?

Connais-tu ton identité ?

Être soi-même est vérité.

Alors si toi, tu t’es renié(e)

Laisse juste ton coeur éclater !

Laisse-moi seulement ressusciter

Et montrer que ce n’était pas un rêve

Ou préfères-tu que je déchire mes entrailles

Et laisse pleuvoir le sang comme la grêle ?

Tout est possible quand tu écris

L’imagination est presque infinie

Image est chaque mot qui est tracé

Métaphore est chaque phrase présentée.

« Hardcore » sont certaines de mes pensées

Car je n’ai accès ni à l’amour, ni à la paix !

Je rêve de désintégrer

L’hydre de la fatalité

Pour être enfin soulagé

Pour connaître enfin ma paix.

Solit’ÈR, 17 avril 2013

UN CONTE DIVIN

Cloud and bright sunbeams on a blue sky

C’est l’histoire d’un crapaud qui devait bâtir un édifice pour devenir prince. Mais il lui manquait la pierre précieuse pour construire.

C’est son rêve, sa lubie, il en pince… mais le bois de sa motivation ne sert plus à le chauffer, seulement à monter des cabanes au fin fond de la forêt.

Sur le plafond de sa grotte se sont formées des stalactites. Lui-même est devenu banquise malgré le réchauffement climatique. Parfois, il lui arrive d’évoquer sa mémoire, ses souvenirs… mais il sait bien que le temps est comme le sable : on ne peut le saisir.

Vous pensez certainement que je parle-là d’un vieillard. Mais toutes mes belles rimes ne sont pour vous qu’illusoires, car fondatrices d’illusions, d’incompréhensions, de fausses interprétations. Car je veux parler là de la personne qui a perdu toute protection ; comme un être damné, condamné, piétiné, exterminé. Il était ange, mais il a chuté ; ce n’est pas Satan, mais la bonne volonté jamais appliquée ; semblable à une fleur précocement fanée, car trop d’espoirs elle avait engendrés. Trop d’exploits elle a racontés, non pour les rappeler, mais pour fabuler.

Car elle ne s’est pas rappelée que c’est Lui qui a tout créé

C’est grâce à Lui la mer, grâce à Lui les forêts.

Il a créé tous ces sentiers sur lesquels tu peux cheminer

Il a créé la beauté, l’intelligence, les capacités et Il t’a créé(e).

Même toi, la femme de mes rêves, pour qui le crapaud deviendra prince ; pour qui le monstre de mes défauts se muera en magnificence de mes qualités. Le crapaud c’est moi, l’édifice c’est toi, ce projet j’en pince, le prince et la princesse gouverneront la Principauté.

C’est toi que j’ai remarquée grâce à tes qualités physiques. Mais ta mentalité est-elle, elle aussi, fantastique ? Je ne te connais pas, mais c’est comme si je t’avais rencontrée dans une autre vie. Tu t’en moques, tu n’y crois pas car tu es comme Saint-Thomas, tu n’accordes de crédit qu’à ce que tu vois.

Tu fais comme moi, « jugeant » l’apparence physique, et quand tu trouves quelqu’un « magique », c’est parti en pleine nuit, destination le Zénith ! Mais pour la masse indigente que tu appelles « les pauvres types », « les paumés », « les cas sociaux, « les illuminés », tu deviendras leur vide, comme une pierre sur laquelle leur pied va trébucher ; comme une améthyste dans une vitrine qu’ils ne peuvent que contempler.

Si on met de côté ta grande beauté, tu deviens comme une femme banale ; mais une fois que tu t’es lâchée, tu deviens reine des Bacchanales, car tu aimes t’amuser, t’éclater, pour oublier ton ennui, tes ratés ; reine éphémère désespérée, montagne russe d’affectivité ; plus secrètement, en vérité, tu veux te briser contre un rocher.

Car elle ne s’est pas rappelée que c’est Lui qui a tout créé

C’est grâce à Lui la mer, grâce à Lui les forêts

Il a créé tous ces sentiers sur lesquels tu peux cheminer

Il a créé la beauté, l’intelligence, les capacités et Il t’a créé(e).

Comment imaginer la conclusion de ce conte sans fin ?

Drame, roman ou comédie, que dessinerait ta main ?

Te voilà « bateleur », « créateur », mais le résultat sera ton révélateur.

Loin de la torpeur, entends-tu cette musique qui émane de ton coeur ?

Quels en sont les sons ? Quelle en est la couleur ?

Quelles en sont les joies, quelles en sont les douleurs ?

Quelle en est la saveur ? Inclut-elle un sauveur ?

La nuit est faite pour rêver, tu peux tout imaginer,

Ton esprit libéré crée un univers éthéré.

Car elle se souviendra que c’est Lui qui a tout créé

C’est grâce à Lui la mer, grâce à Lui les forêts

Il a créé tous les sentiers sur lesquels tu peux cheminer

Il a créé la beauté, l’intelligence, les capacités et Il t’a créé(e).

Solit’Èr, 2010 (en partie réécrit pour la publication d’aujourd’hui).

La « mission de vie » de l’archétype « Ami(e) » en quelques mots

Cet archétype revendique trois prérogatives : être informé, pouvoir encourager et mettre en garde.

Certains jours, c’est l’aspect un peu moins « joyeux » qui se manifeste : « mettre en garde ».

C’est l’esprit de mon article « Non, tout le monde ne fera pas (auto)entrepreneur » : protéger les plus faibles (dont je fais partie, mais avec un talent pour l’écriture, même si parfois, je rencontre des gens qui ne comprennent pas ce que j’écris).

La partie « mise en garde » est un peu « punchy » : il y a un aspect offensif, mais dans un esprit défensif, voire même « protecteur ».

Souvent, quand un concept nous énerve, car contrariant nos « valeurs » (le sujet qui peut faire sortir n’importe quel INFP de ses gonds), il s’agit, au-delà des bisbilles insignifiantes d’individus blessés VS (répète les deux derniers mots), d’aller voir en profondeur ce qui semble remis en question. Et là, j’y ai découvert un message que je devais transmettre, partager.

Quand les gens vont souscrire à une offre « MOT VENDEUR + ILLIMITÉ », je souhaite qu’ils aient accès aux deux côtés de la pièce : le FACE, ils l’auront toujours ; mais aussi le PILE. L’encouragement ET la mise en garde, afin que les choix se fassent en pleine conscience de la situation générale. Je SUIS le côté PILE ; « Pierres de façade VS Pierres d’angle » ; j’adore encourager, car ça valorise ; et au-delà, ça ME valorise un peu (eh oui, l’être humain est ce qu’il est ^^). C’est super agréable ! Mais parfois, c’est le côté « mise en garde » qui apparaît, et cela fait partie de ce que je sens (voire « sais ») devoir transmettre et partager aux autres. Car je suis tellement égoïste et individualiste que certains jours, je pense plus aux autres qu’à moi (cela dit, c’est loin d’être « tous les jours » lol)…

Alors cet archétype que je viens d’appeler « ami(e) » souffle-t-il le chaud et le froid ? Est-il un briseur de rêves, au nom de la sacro-sainte notion de sécurité ? La réponse appartient à chacune et à chacun, et non sans nuances ni sens des subtilités.

Et par-delà ce côté « Pierres de façade VS Pierres d’angle », n’y a-t-il pas une notion de complémentarité ?

Je m’en vais méditer sur ce sujet 🙂

François

Non, tout le monde ne pourra pas faire (auto)entrepreneur

IMPORTANT : tout ce que j’écris dans cet article, comme dans tous les autres sur mon blog, présente mon opinion personnelle, et non une vérité absolue et immuable. Cela va de soi, mais je préfère le rappeler : il appartient à chacun et à chacune de se faire sa propre opinion sur les sujets traités. Mon avis peut s’avérer subjectif. J’écris toujours ce que je pense, mais l’humain n’est pas infaillible ! Bonne lecture 🙂

A l’heure de l’internet 3.0, se multiplient des publicités et publications qui font miroiter des mirages de réussite « infinie » aux êtres perdus sur un chemin d’errance, dilettantes et inaptes à toute forme de régularité sur le moyen-long terme, en résumé : ceux que nous appelons souvent « les inadaptés », les plus faibles (physiquement ou psychologiquement), les plus fragiles (synonyme de « faibles » lol) ; tous ceux qui se voient « écrasés » par les roues idéologiques imposantes du « new âge médiatique », une doctrine extrêmement répandue dans les réseaux sociaux et qui enseigne aux individus l’idée que tout dépendrait de leur unique volonté, au mépris de toutes les expériences vécues qui mènent au constat inverse, et qui avance l’hypothèse que tout le monde disposerait d’un « potentiel » identique… une illusion que la simple observation de nos corps contredit ; par exemple, je mesure 1,65 m et mon meilleur ami 1,85 m. Je suis doté de beaux yeux bleus (merci Dieu, l’Univers et la nature !) tandis que certains individus « brillent » par d’autres caractéristiques ; en terme de « scénarios » de vie : certains « réussissent » facilement et rapidement, tandis que d’autres galèrent, et réduire cette différence à l’unique notion de « mode de pensée » reflète l’ignorance d’une croyance erronée.

Analysons quelques instants la structure globale de l’économie actuelle : composée de sur-concurrence, utilisant une sur-productivité à des fins de sur-consommation massive, elle surexcite l’esprit humain de comparaison et de compétition. Dans ce schéma bel et bien réel, il y a chaque jour des gagnants et des perdants ; c’est un jeu de Monopoly géant.

Imitation de la chaîne alimentaire, l’économie se compose d’immenses, gros, moyens, petits et « micro » acteurs. L’un des principes centraux est le suivant : le gros « absorbe » le petit, comme l’ours dévore le saumon.

Alors ce qui me fait littéralement enrager, c’est d’entendre des « marchands de sable » faire miroiter une réussite comme si le monde, l’humanité, n’attendait que « ton rayonnement » (lol ++++++++++++++++) XDDD ^^

OUI, IL Y A QUELQUES PERSONNES QUI RÉUSSISSENT ; OUI, DANS L’ABSOLU, CELA N’EST PAS IMPOSSIBLE A 100%. MAIS N’OUBLIE JAMAIS DE PRÉCISER L’AUTRE ASPECT DE LA RÉALITÉ : TOUT LE MONDE NE RÉUSSIRA PAS, MÊME EN USANT DE LA JOIE LA PLUS AUTHENTIQUE, CAR LES STRUCTURES MÊMES DE L’ÉCONOMIE NE SONT PAS FAITES POUR QUE TOUT LE MONDE RÉUSSISSE.

Pour 1 personne qui réussit et que l’on voit s’exprimer sur les réseaux sociaux, combien d’invisibles, d’anonymes, qui y ont cru de tout leur coeur, ont essayé de toute leur joie, et ont déchanté ?

C’est à cause du désespoir qui suit les désillusions issues la plupart du temps de ces mirages que des gens se suicident (Ok, il y a aussi beaucoup d’autres raisons). Alors non, ce n’est pas joyeux, mais comme vous n’en parlerez jamais parce que ça ne fait pas « marketing », parce que ce n’est pas bon pour le business, il faut bien que des êtres comme moi en parlent, à l’oral ou à l’écrit (en cette fin de matinée, j’ai ressenti l’appel de WordPress pour écrire cet article ; peu importe le nombre de personnes qui le liront ou éventuellement, l’aimeront).

Je me suis interrogé sur le fait que nous utilisons exclusivement le mot anglais « marketing » pour ce que nous pourrions désigner beaucoup plus poétiquement comme « l’art de savoir vendre » (peut-être parce que l’unique idée qui réside derrière ce concept est celle de générer du profit financier). C’est comme si le fait de « vendre » était considéré comme impie. Pourtant, il n’y a rien de mal en cela, si les prix sont corrects et les produits (ou articles, services…), de qualité. Mais voici : nous n’avons pas encore trouvé, en France, un mot ou une expression française pour désigner cet acte. Au niveau de notre inconscient collectif, cela me révèle une forme de culpabilité, et « in fine », me renvoie au constat (et non « jugement ») suivant : la vente, comme le troc d’ailleurs, mènera toujours à l’exclusion de celui ou de celle qui n’a rien. Or, dans notre pays où l’idée « d’égalité » dispose depuis plusieurs siècles d’une histoire aussi passionnée que mouvementée, le principe même d’exclusion (voire d’exclusivité) est peu supportée. Bon, c’est Ok « qu’en surface », presque tout le monde s’en moque, mais inconsciemment, il n’en n’est pas du tout ainsi (oui, c’est comme quand on contemple un tableau : ce dernier se constitue d’un premier plan, d’un second plan et d’un arrière-plan. Ici, au 1er plan apparaît l’individualisme, et l’utopie « d’égalité » se situe à l’arrière-plan, DONC ancrée profondément, source d’espoir d’une multitude d’individus, et peut-être même, là encore inconsciemment, de toute l’humanité actuelle. « Bon ou pas », « bien ou mal », tout dépend des éléments qui composent cette idée d’égalité, si l’on parle de liberté ou d’esclavage, par exemple ; nous savons qu’en France, c’est officiellement la liberté).

Que tous les « marchands d’illusions » actuels précisent bien à leurs auditeurs les plus naïfs que tout le monde ne fera pas (auto)entrepreneur ; que les exigences du salariat, dans le cadre des structures économiques actuelles, vont considérablement augmenter et qu’un pan entier de notre société française va devoir lâcher la rampe. Rayonner, c’est merveilleux ; rassurer ton prochain, c’est beau, mais faire croire aux gens qu’ils feront tous (auto)-entrepreneurs et qu’ils deviendront millionnaires « parce qu’il leur suffit » d’utiliser la méthode « MOT « VENDEUR » + ILLIMITÉ(E) » constitue une technique de marketing particulièrement agressive qui vise à pêcher tous ces individus perdus qui n’ont plus grand-chose, voire carrément « rien » à perdre et tous les autres qui ne disposent pas du sens de la prudence élémentaire de se méfier des loups déguisés en agneaux, des renards travestis en poules ou des ours grimés en saumons (autant d’idées bestiales pour Halloween, et oui, l’humour est universel ^^ même si ici, le sujet ne prête pas beaucoup à sourire). Dernière catégorie, et ceux-là seuls savent peut-être ce qu’ils font en souscrivant à certaines offres qui demeureront illusoires pour le plus grand nombre : quelques individus qui « réussissent » déjà, car pour eux, c’est le mode « fonceur/fonceuse » qui fonctionne. Mais le remède pour certains est aussi un poison pour d’autres, nous ne sommes pas tous identiques (mais t’inquiète, quand les humains seront devenus des cyborgs immortels à la performance illimitée, tu n’auras plus besoin d’exercer le sens des subtilités ; c’est en cela que l’idéologie sous-jacente des « marchands d’illusions » rejoint celle du capitalisme sauvage).

Quel est l’avenir de l’économie ? Chaque jour, nous entendons parler de son effondrement ; nous pouvons presque le « programmer », plus ou moins inconsciemment. Alors, l’ère d’un nouveau paradigme émerge-t-elle réellement ? Hélas, j’en doute extrêmement fort car l’histoire de notre humanité a démontré comment les meilleure intentions se sont bien trop souvent transformées en drames… toujours, systématiquement, presque « mécaniquement » et d’une manière aussi prévisible qu’un planning établi par un assistant administratif compétent, les rapports de force, voire la tyrannie, ont repris le dessus, car notre vague d’humanité « est ce qu’elle est » et parce que, « un peu malheureusement », elle n’a encore, en profondeur, presque rien appris. Pure génie technique et technologique, notre humanité reste à la traîne sur les plans humain et sociétal. Et aller vendre aux gens des concepts de « MOT VENDEUR + ILLIMITÉ » fait profondément appel à leur partie « prédatrice ». Quand cesserons-nous d’alimenter des fantasmes de toute-puissance ? Oui, c’est super de se sentir « puissant », parfois. Mais n’est-il pas prioritaire, à l’heure où j’écris ces lignes, de parler D’HARMONIE ?

François

COMPTINES CONTRE L’ENFER

Donne-moi le vin de la vie

Donne-moi l’absinthe de la mort

Je suis tellement plus créatif

Quand j’écoute cette musique

Mon esprit s’ouvre, je suis décadent et addict

Elle est la voix du comique

Elle est la voix du tragique

De la joie et de la peine

La voix de ma sensibilité

D’un coeur d’où émerge la haine

Quand l’amour n’est pas partagé

Comme dans la pire adversité

Te fait ressentir ton pouvoir

Et ta plus grande précarité.

Les gens veulent éviter la peine

Mais être entouré de méchants

A-t-il déjà sauvé quelqu’un ?

Ils appellent la vie « une chienne »

Et laissent parler les médisants

Pour écraser leurs chagrins.

Ton entourage forme tes ailes

Tu peux reconnaître ta direction

Si tu voles au-dessus des nations

Si tu t’écrases contre un rocher

Si elles te mènent vers des addictions

Ou vers un nouveau havre de liberté.

Parce qu’être seul au sommet

Comme dans la pire adversité

Te fait ressentir ton pouvoir

Et ta plus grande précarité.

Si ma jeunesse pouvait savoir

Si mon amour savait pouvoir…

Mais je suis un être solitaire

J’écris des comptines contre l’enfer.

Je suis faible et solitaire

Elle est belle et entourée

Que dirai-je sur toi, que dirai-je sur nous ?

L’union de la lumière et de l’éphémère en nous.

Nous sommes des montagnes russes et le cycle des marées

Nous sommes des châteaux dorés engloutis dans un marais

Le long fleuve tranquille devenu mer agitée

La belle étoile filante qui un jour disparaît.

Et pourtant, une force en nous ne mourra jamais

Appelle-la « Amour », appelle-la « Éternité ».

Parce qu’être seul au sommet

Comme dans la pire adversité

Te fait ressentir ton pouvoir

Et ta plus grande précarité.

Si ma jeunesse pouvait savoir

Si mon amour savait pouvoir…

Mais je suis un être solitaire

J’écris des comptines contre l’enfer.

Solit’Èr

QUAND LES COEURS BRÛLENT (texte poétique)

Bright flamy symbol of love isolated on black background

Notre rêve au moment de s’incarner

C’est être heureux et en bonne santé

Mais nous sommes tellement le contraire en vérité

Qu’au final, on ne sait même plus quoi penser.

Tu te plains de toujours de faire avoir

Je crains bien de ne plus jamais en avoir

Des expériences à deux qui font grandir

Je suis une ruine, et tu te fais démolir

C’est la différence entre toi et moi.

Pourtant traversés par la même flèche

Ton soleil se mue en orage

Mon eau se transforme en désert

Ce n’est pas le même paysage

Mais c’est le même désert.

C’est bien cette entité qui a tiré

Mais à l’envers

Itinéraire mille fois emprunté

Sur lequel on erre.

Mais nous ne marchons pas main dans la main

Ce que j’appellerai « manque », tu l’appelleras « trop plein »

Ce que j’appellerai « chute », tu l’appelleras « tremplin »

Ce n’est pas la même vie, mais c’est le même destin

Ce n’est pas le même support, mais c’est le même dessin.

Pourquoi toi et moi ressentons cet émoi ?

Parce qu’un ange inconscient a tiré deux fois

Sur des coeurs en bois soumis aux flammes

Saignant au contact des lames

Pendant qu’en face, ça ne vibre pas

Statue de de pierre qui ne bouge pas

Marionnette figée qui ne parle pas

Immense impasse qui te renvoie

Et c’est toujours comme ça que ça se passe

Quand le coeur brûle, les rêves trépassent.

Donne-moi ce verre d’alcool que je décolle

Donne-moi cette herbe que je la broie

Ta vie acide te montre la voie

Moi, c’est mon esprit qui déconne.

Tu sais, je n’ai pas besoin de tout cela

Drogues et liqueurs te mènent à la folie

Comme moi quand j’ai veillé toute la nuit.

C’est dit et c’est écrit :

Toute cette connerie n’est pas finie

Tous les jours, on y réfléchit

On se dit que c’est de la survie

Car comment appeler ça « une vie » ?

Pourquoi toi et moi ressentons cet émoi ?

Parce qu’un ange inconscient a tiré deux fois

Sur des coeurs en bois soumis aux flammes

Saignant au contact des lames

Pendant qu’en face, ça ne vibre pas

Statue de pierre qui ne bouge pas

Marionnette figée qui ne parle pas

Immense impasse qui te renvoie

Et c’est toujours comme ça que ça se passe

Quand le coeur brûle, les rêves trépassent.

Solit’Èr, juin 2010.

DES TEXTES DE POÉSIE EN PROSE DÈS CETTE SEMAINE

Octobre, c’est l’automne, les feuilles jaunes et rouges, le spleen de la belle saison qui s’en va… MAIS c’est aussi le moment des retours, et pourquoi pas des recommencements.

2 ans, c’est long ; mais ça passe vite, paradoxalement. 2 ans, c’est à la fois l’éphémère et l’infini… vingt-sept, c’est le nombre exact de mois qui séparent la présente publication de la précédente sur ce blog. Le temps de faire le tour du monde ? Non, malheureusement, et ce n’est pas au menu prochainement. Mais si je suis revenu, c’est pour transmettre de beaux messages et partager une petite partie de mon passé.

En effet, dès cette semaine, je vais commencer à publier des textes que j’ai écrit il y a déjà un certain temps, mais qui ont conservé toute leur actualité à l’échelle de notre humanité. Les grandes questions sont intemporelles, elles dépassent parfois même la notion de civilisation…

En effet, j’ai écrit de nombreux textes de slam entre 2005 et cette année. En ce cru 2020, un nouveau projet est né, un dossier que j’ai pompeusement appelé « Album » et qui s’appelle « Géhennes ». Il évoque nos souffrances intérieures et leurs interactions avec le monde, le tout dans le contexte spécial que nous vivons depuis le printemps dernier. Mais les grands frères de ces joyeux marmots seront à découvrir dans les prochains chapitres de ce blog. Parce que ces textes ont plu à un public varié pendant plus de dix ans, je suis très heureux de pouvoir les partager ici, avec mes quelques abonnés et tous les lecteurs.

En règle générale, je ne suis pas du genre spontané ; quand une idée me vient à l’esprit, je la mesure, la pèse, l’analyse sous tous ses aspects… mais pour celle-ci, pas d’hésitation, car tout correspond, tout est parfait, donc je l’annonce et j’y vais !

Je ne me lance pas seul, car toute ma joie m’accompagne, celle de pouvoir réinjecter du contenu de qualité dans cet espace après une si longue période silencieuse…

À très bientôt 🙂

François

PAUSE, VACANCES ET VOS COMMENTAIRES

Bonjour,

Je souhaite vous informer que sauf inspiration exceptionnelle, j’ai décidé de mettre le blog en pause jusqu’à la fin des vacances d’été.

C’est l’occasion pour moi de vous rappeler, même si vous le savez déjà, que tous mes articles restent disponibles, et j’en ai écrit pas mal depuis février…

Je vais aussi faire le point sur la cohérence de continuer ces partages tandis que j’ai commencé un autre projet qui à l’évidence va prendre du temps.

Une chose est certaine : je n’envisage pas de fermer le blog.

Mais je crois que mes interventions seront plus occasionnelles.

Aussi, on ne va pas se mentir : il n’y a pas foule autour de mes publications alors que j’ai partagé plusieurs idées révolutionnaires.

Alors je sais qu’il y a un problème de présentation : j’ignore comment on fait pour faire apparaître directement la liste des articles, et non la vue à laquelle j’ai accès quand je consulte ce blog sans m’y connecter.

En tenant compte de ce frein à la réussite de ce projet et des éventuelles solutions qui me permettraient de résoudre ce problème sans avoir à souscrire à un abonnement, je m’interroge aussi sur d’autres aspects. Il en ressort assez nettement que je ne suis pas très attendu ici et que la portée de ce blog devrait sauf miracle apparaître dans la catégorie « récréative » alors qu’à l’origine, je ne suis pas venu ici pour pratiquer un loisir, mais une activité.

Je vais donc, tout simplement et naturellement, interroger ma motivation à continuer tout en étant insatisfait du rapport « temps passé/efforts investis – retours sur investissement » (et non, on ne parle pas d’argent ^^ l’idée est de parvenir à un projet qui aurait du sens pour moi et qui inclurait à la fois mes envies et mes nécessités, mais les articles ici seront toujours gratuits).

Peut-être que c’est une phase de spleen et qu’il faut laisser passer… Mais il est possible aussi que le blogging ne soit qu’une étape, une expérimentation, une expérience passagère… comme une parenthèse au milieu d’une seule et même phrase, d’une seule et même phase.

Je souhaite les meilleures vacances possibles et imaginables à mes abonnés (merci d’être là, car si j’étais seul ici, j’arrêterais ce blog aujourd’hui), mais aussi à tous ceux qui sont venus occasionnellement pour commenter, qui ont échangé avec moi sur WordPress et, par-delà, à toute personne bienveillante qui lira ces lignes : merci à toi d’exister 🙂

Et si quelqu’un aimerait lire plus souvent certains types d’articles sur ce blog, n’hésitez surtout pas à commenter l’article !

Je serais bien plus motivé si je savais qu’un type de sujet en particulier est très attendu ici, sur ce blog 🙂 même si c’est par 2, 3 ou 4 personnes, ça me convient 🙂

Grand merci d’avoir été présents jusqu’à maintenant,

 

François C.

LA NUIT EST LA DEMEURE DES RÊVES

Voici un chapitre de mon projet « Les merveilles de l’âme », un livre que j’aimerais finir d’écrire puis transmettre avant la fin de ma vie :

Royaume des songes

Manteau nocturne aux infinis rivages

La nuit s’est installée. L’heure tardive a gravé

Sur les traits de mon visage

L’expression d’une fatigue avancée.

Obscure et protectrice, mystérieuse et tentatrice

Signe majestueux de l’inexorable et incorruptible matrice

Celle que les hommes n’ont pas inventée

Le temps s’étend, linéaire en apparence

Épousant les formes de nos passions et de nos ennuis

De nos errances, de nos captivantes occupations et de nos oublis.

Car au coeur de la nuit, ce monarque se manifeste avec éclat.

C’est l’heure des bilans quotidiens et de toutes sortes de constats.

Chacun devient un cinéaste, rembobinant le fil

D’une journée aux mille et un mails et coups de fils.

C’est alors que nous confions à l’Univers nos futures attentes

Car l’avenir commence demain, nous désirons monter une tente

Bien solide, que le vent n’emportera pas, pour atteindre nos objectifs

Tout à l’heure, malgré les imprévus et les aléas.

Comment ce dessein fictif peut-il prendre une forme concrète ?

Grâce à un exercice d’imagination.

Demain est déjà loin dans le passé… et si proche, pourtant.

Tu décides, puis tu lâches prise, tu es conscient et confiant

Puis tu t’endors… tu accordes ce vital repos à ton corps

Qui lentement se régénère… mais ton esprit bouge encore

Le vois-tu au sommet de cette montagne onirique ?

Il vit des situations extraordinaires et féériques

Ou voyage à travers des angoisses symptômatiques

Dans le bas astral, ce turbulent empire…

Mais il remonte ! Et accroche un de ces wagons virtuels,

Un aller-retour de la Terre jusqu’au 7ème Ciel, par-delà aigles et vautours

Nuages et céleste azur… est-ce un avant-goût de l’au-delà

Où Dieu et ses anges veillent avec une bienveillance suprême,

Portant leurs regards au-dessus de nos erreurs et bêtises, déjà

Prêts à nous recevoir, en cette nuit étoilée ?

Car ils nous aiment et savent que dans la dimension terrestre les Voiles de l’Oubli

Les cachent souvent à nos sens et à notre esprit, comme si

Notre vie même était un rêve, magnifique mais parfois difficile.

Authentique, personnalisée, mais dont nous peinons à dénouer le fil.

Le temps passe, traverse les astres. Inlassablement, il poursuit sa marche…

La nocturne séquence se retire, descendant une à une les marches

De son immense trône bleu nuit. S’avance alors l’aurore et ses promesses

Et notre esprit, prenant congé de nos doux rêves, nous réveille d’une caresse.

Ses nobles hôtes l’ont renvoyé avec mille bénédictions et messages avisés

Pour nous aider à traverser les étapes d’une nouvelle et magnifique journée.

 

François C.

 

VISION MANICHÉENNE VS CONFUSIONNISME NEW AGE : MA POSITION INTERMÉDIAIRE

Les notions de bien et de mal sont l’objet de diverses interprétations:  je propose une autre forme de compréhension, basée sur des constats et certaines convictions; bien sûr, c’est la vision d’un particulier, mais je pense que ce partage est intéressant :

1/ Il apparaît évident que tout existe : le bien absolu, le mal extrême, sont 2 extrémités. Et entre les 2, nous avons quasiment tout. C’est un peu comme les couleurs : il y a le blanc, le noir et toutes les gammes intermédiaires + ou moins claires et foncées, qui donc « colorent » notre existence de diverses façons.

2/ Même les spiritualistes du « new âge médiatique », ces gens qui font plein de vidéos mélangeant karma, chakras, amour inconditionnel, loi d’attraction, etc… font bien la distinction entre la Lumière et l’Ombre… mais ils viennent ensuite nous dire qu’il n’y a pas de bien et de mal, le tout pour ne pas reconnaître que l’injustice existe et que tout est explicable mais pas justifiable… C’est subtil parce que dans le même temps, il y a aussi des apparences d’injustice. Il n’y  a pas l’un ou l’autre, mais bien les deux.

3/ Si tu tues ton voisin uniquement pour ton bon plaisir, ce n’est pas neutre, tu lui voles le libre arbitre que Dieu lui a donné (ou le Divin, la Vie, l’Univers, peu importe le nom que tu lui donnes, du moment que tu sous-entends « celui qui / ce qui est à l’origine de l’Univers et de la vie »), ce qui fit Caïn à son frère Abel, ou le début des rapports de force dans notre vague d’humanité. Or, quand on voit l’humanité actuelle et l’état du monde, nous comprenons bien que cela est tout sauf NEUTRE. Si on se retrouve avec des Etats qui peuvent se balancer des bombes atomiques, c’est tout sauf neutre pour la Terre, etc… mais je comprends aussi tout contradicteur qui argumente en affirmant : « C’est sans intérêt, donc je ne le ferai pas, de toute façon ».

Le problème ne porte pas tant sur l’individu, qui est faillible et qui peut apprendre de ses erreurs, que sur la portée de certaines fautes quand elles se généralisent dans l’humanité entière. On le voit actuellement avec les addictions massives au téléphone portable et à leurs ondes (qui me rendent malade quand j’y suis exposé plus d’un certain temps, donc qui exercent un impact sur l’être humain, pas forcément le même que sur moi, mais dans tous les cas, ce n’est pas neutre) : il y aura des conséquences et c’est là que nous pouvons parler de « mal », pourquoi ? Parce que tout le monde se prend déjà et se prendra les conséquences, celui qui s’est bien comporté comme celui qui s’est mal conduit…

Par contre, ce que je comprends chez les gnostiques qui involontairement encouragent le confusionnisme (soit l’inverse du discernement) quand ils font semblant de croire que le bien et le mal n’existent pas, c’est que ces réactions-là sont les conséquences naturelles des abus tyranniques des différents pouvoirs, politiques et religieux, qui se sont effectivement servis des notions de bien et de mal pour soumettre, asservir et dominer les masses, donc pour exercer un chantage; car ce n’est rien d’autre, en vérité. Personne n’a à sacrifier son unique certitude, qui est sa propre existence, pour un idéal qui n’est pas le sien.

Concrètement, pour schématiser, tu as tout en haut le bien absolu; tout en bas, son opposé : le mal extrême. Si tu crois en un haut astral d’un côté et un bas astral de l’autre, en des anges « de Dieu » et des anges inversés, alors tu crois nécessairement aux notions de bien et de mal. Sauf que le divin n’est ni le pouvoir politique et son armée, ni les religions et ses dogmes : il est l’amour universel avec ses propres lois, sa propre voie… que dis-je ? Ses propres voies, car ici, tout est personnalisable, y compris ce chemin.

La plupart de nos situations se situent quelque part entre le bien absolu et le mal extrême; de plus, quand on parle de dualité, alors que dans la création du monde et de l’humain, il y a plutôt le chiffre 4 qui apparaît, il en résulte que le bien et le mal ont servi aux pouvoirs à diviser les individus en eux-mêmes, pour qu’ils entretiennent un conflit intime. Ainsi, l’Église, ou l’idéologie politique, peut leur proposer des solutions aux problèmes qu’elles ont elles-mêmes provoqués et gagner la conviction de l’individu.

C’est parce que les gnostiques ont compris ça et qu’ils ont assimilé les limites de la vision manichéenne radicale en mode « Il n’y a que le mal extrême OU le bien absolu », souvent via l’expérimentation de certains choix que j’appelle « dilemmes » parce que chaque option présente certains avantages et inconvénients et permet d’éviter un mal mais en adoptant une solution qui peut en présenter un autre, ou d’expérimenter quelque chose qui va dans le sens du bien, mais qui nous fait renoncer à quelque chose d’autre que l’on fait et qui est aussi un bienfait, ils en sont à renier la notion même de mal extrême et de bien absolu alors que TOUT L’ENSEMBLE EXISTE : la plupart des situations peuvent être relativisées, mais le relativisme n’est pas la connaissance, c’est plutôt accepter l’ignorance des conséquences liées au fait que ce que nous faisons se situe toujours quelque part sur cette courbe dont le point zéro est le mal extrême et le zénith le bien absolu, pour mieux faire confiance à notre instinct, intuition…

C’est du lâcher prise, mais ce n’est pas de la connaissance. Car la connaissance, par définition, DISTINGUE (sans discriminer), DISCERNE (en acceptant que chaque humain a son libre arbitre concernant sa propre existence, mais pas sur celle de ses semblables; en comprenant que tout mène à la reconnaissance des notions de bien et de mal mais avec subtilité et non de manière purement manichéenne; que nous sommes tous différents mais qu’une vie humaine = toute autre vie humaine et que nous sommes naturellement complémentaires les uns des autres; en comprenant que si tout s’explique, tout ne se justifie pas; qu’il ne faut pas rechercher « l’équilibre neutre », source de l’ennui, mais l’harmonie personnalisée, qui est source de bien-être; etc…)

CONCLUSION : bien absolu, bien « relatif », acte « médian » (également « bien » que « mal »), mal relatif et mal absolu, TOUT CELA EXISTE.

Mais personnellement, ma croyance, car sans cela je considère qu’il n’y a tout simplement pas d’espérance possible, est que le Divin étant Amour, Bonté et Créativité Absolus, il en résulte nécessairement que LE BIEN EST (de toute éternité) ET LE MAL EXISTE (dans le sens où c’est un passage, un état de « dissociation » qui existe présentement, mais qui ne sera pas toujours). Donc, sur le Paradis et l’Enfer, il en ressort ce que moi j’appelle « La bonne nouvelle » : la croyance qu’il n’y a pas d’enfer éternel car Dieu ÉTANT L’ÉTERNEL, le seul et unique, l’éternité ne peut se vivre qu’au Paradis. Par contre, je crois également que certaines âmes ou certains esprits peuvent être désactivés. Et in fine, je crois quelque chose que personne ne dit jamais : ce qui est désactivé peut très bien l’être sans violence ni souffrance; juste NATURELLEMENT, sur simple « décision » du Divin.

François C.